Alors que les températures grimpent en ce mois de juin 2025, les exploitations agricoles de Franche-Comté font face à un risque grandissant : les incendies de foin. Ce phénomène redouté s’explique par l’autocombustion, une réaction interne qui survient lorsque le foin a été stocké humide et que la chaleur accumulée dépasse un seuil critique. Pour les pompiers de la région, cette situation réclame une vigilance permanente.
Les interventions se multiplient dans les fermes, mobilisant hommes et matériel sur un territoire fragilisé par la sécheresse.
À retenir :
- Risque élevé d’autocombustion du foin stocké humide
- Plusieurs interventions récentes dans des exploitations agricoles
- Surveillance accrue des pompiers dans tout le secteur
- Nécessité de mesures préventives efficaces
- Exemple d’un pompier en pleine intervention urbaine reconverti sur feu rural
Pompier en pleine intervention urbaine : un quotidien réinventé en zone rurale
Ce que l’on imagine souvent réservé aux grandes villes se transpose désormais en milieu agricole. Un pompier en pleine intervention urbaine, habitué aux immeubles et aux axes routiers, se retrouve parfois confronté à des incendies de meules, dans des hangars ou en pleine prairie.
Les risques d’incendie de foin augmentent fortement lorsqu’il est stocké trop humide. La fermentation naturelle crée une chaleur interne, et sans aération suffisante, l’autocombustion peut survenir. Dans une ferme de Haute-Saône, un incendie récent a nécessité l’intervention d’une dizaine de pompiers pour éteindre plus de 40 balles de foin de 400 kg chacune. L’intervention a évité de justesse la propagation aux bâtiments voisins.
« Ce ne sont pas des feux spectaculaires, mais ils sont sournois et souvent longs à maîtriser »
Adrien B.
L’allongement des périodes de sécheresse complique les opérations. Les pompiers doivent aussi composer avec un accès souvent difficile aux exploitations, parfois isolées ou éloignées des points d’eau.
Autocombustion et chaleur : un cocktail explosif pour les exploitations agricoles
La chaleur joue un rôle crucial dans l’inflammation des stocks de foin. Si celui-ci est entreposé sans contrôle de l’humidité ou de la température, le risque d’incendie devient réel. Le phénomène d’autocombustion reste mal connu du grand public, mais il constitue une préoccupation majeure pour les agriculteurs et les pompiers.
L’humidité interne provoque une fermentation qui génère de la chaleur. Si cette chaleur n’est pas évacuée naturellement, l’embrasement peut se produire sans étincelle. Les meules de foin ou les balles compressées sont particulièrement vulnérables.
« En quinze minutes, j’ai vu une fumée s’élever. On n’a rien pu faire avant l’arrivée des secours »
Jean H.
Ce type d’incendie peut entraîner des pertes financières considérables et perturber une saison entière. Le stockage inadéquat et les chaleurs précoces multiplient les risques.
Comment éviter les incendies : les gestes simples à adopter
Avant d’évoquer les étapes essentielles de l’intervention des pompiers, il est utile de rappeler quelques précautions incontournables pour éviter les feux de foin.
Voici trois volets clés qui permettent de prévenir les départs de feu :
Contrôle de l’humidité au pressage
Le foin doit être bien sec avant d’être pressé. Un taux d’humidité supérieur à 20 % augmente le risque de fermentation excessive.
Ventilation et stockage adapté
Les balles ou meules doivent être entreposées dans des lieux bien aérés. L’accumulation dans un bâtiment fermé accentue le danger.
Surveillance régulière
Il est recommandé d’utiliser des sondes thermiques pour vérifier la température interne des balles dans les jours qui suivent le stockage.
Voici les gestes à retenir :
- Éviter de presser le foin en période trop humide
- Stocker dans un endroit ventilé, à l’abri du soleil direct
- Surveiller les stocks avec une sonde de température
- Ne pas entreposer le foin à proximité de moteurs ou batteries
- Prévoir une voie d’accès dégagée pour les secours
« La prévention est notre meilleure arme face à ce type de feu »
Paul B.
Tableau – Risques d’incendie liés au foin selon les conditions de stockage
| Condition de stockage | Risque d’autocombustion | Recommandation principale |
|---|---|---|
| Foin humide (>20 %) | Élevé | Retarder le pressage |
| Bâtiment mal ventilé | Élevé | Prévoir des aérations latérales |
| Balle posée au sol nu | Moyen | Utiliser palettes ou caillebotis |
| Surveillance absente | Très élevé | Vérification tous les 3 jours |
L’intervention des secours : étapes essentielles de l’intervention des pompiers
Lorsque l’alerte est donnée, les soldats du feu doivent agir vite pour éviter une propagation rapide. Les étapes essentielles de l’intervention des pompiers suivent un protocole bien défini. Le premier objectif est d’isoler la zone, protéger les bâtiments agricoles et éviter les explosions dues aux engins ou carburants stockés à proximité.
Les équipes utilisent des lances à mousse pour étouffer le foyer, puis des pelles mécaniques ou engins agricoles pour disperser le foin brûlé. La vigilance reste de mise pendant plusieurs heures après l’extinction, pour prévenir un éventuel redémarrage.
En parallèle, les pompiers collaborent avec les agriculteurs pour recenser les pertes et sécuriser la zone. Dans certains cas, une analyse des causes est menée pour éviter qu’un incendie similaire ne se reproduise.
En conclusion, face aux feux de foin, la prévention reste la meilleure défense. Les pompiers de Franche-Comté redoublent d’efforts pour contenir les risques, mais la sensibilisation des exploitants agricoles reste déterminante pour éviter les sinistres.
Êtes-vous agriculteur ou pompier dans la région ? Avez-vous été confronté à un incendie de foin ? Partagez votre expérience et vos conseils dans les commentaires.