Le 17 juillet 2025, à 15h45, un incendie s’est déclaré au cœur du massif forestier de Paimpont, plus connu sous le nom de forêt de Brocéliande. Très vite, les flammes se sont propagées, attisées par des vents secs et une sécheresse installée depuis plusieurs semaines. Il a fallu une mobilisation impressionnante de sapeurs-pompiers et de moyens aériens pour fixer puis maîtriser le sinistre en quelques heures.
Si l’incendie est aujourd’hui circonscrit, l’ampleur de l’intervention, la surface ravagée et les mesures de sécurité toujours en vigueur rappellent la fragilité des milieux boisés face aux aléas climatiques.
À retenir :
- Départ de feu le 17 juillet à Paimpont, au cœur de Brocéliande
- Mobilisation de 390 pompiers et 116 véhicules
- Incendie maîtrisé dans la nuit, près de 120 hectares brûlés
- Restrictions d’accès instaurées dans les bois de plus de 4 hectares
- Exemplarité de l’intervention des pompiers dans des conditions difficiles
Intervention des pompiers dans un massif emblématique
Dès les premiers signaux d’alerte, l’intervention des pompiers a été rapide, coordonnée et massive. Les soldats du feu du SDIS 35, renforcés par des équipes venues du Morbihan, se sont répartis entre les communes de Paimpont (Ille-et-Vilaine) et Tréhorenteuc (Morbihan), où les flammes progressaient dangereusement vers les secteurs boisés les plus denses.
La sécheresse du sous-bois, combinée à une végétation dense, a rapidement transformé le feu en front actif sur plusieurs hectares. Les autorités ont donc déclenché des moyens terrestres et aériens en simultané pour contenir la progression.
« Le sol était si sec qu’il suffisait d’une étincelle pour embraser des dizaines d’arbres »
Paul B.
Répartition des moyens engagés :
Type de moyens | Nombre |
---|---|
Pompiers mobilisés | 390 |
Véhicules d’intervention | 116 |
Avions bombardiers d’eau | 4 (Dash 8 et Air Tractor) |
Zones touchées | Tréhorenteuc et Paimpont |
« C’était impressionnant. Les avions larguaient sans interruption pendant plus d’une heure »
Simon J.
Mesures d’urgence et sécurité sur le terrain
Face à la violence du feu et à son étendue, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a pris des décisions rapides. Il s’agissait d’abord de sécuriser les lieux pour éviter tout accident humain, puis d’empêcher la reprise des flammes.
Fermeture des massifs forestiers
Dès le lendemain, tous les bois de plus de 4 hectares ont été interdits d’accès au public. L’objectif était clair : limiter tout départ de feu supplémentaire, notamment lié aux activités humaines.
Renforts et soutien logistique
Des renforts logistiques ont été acheminés pour assurer la relève des équipes et maintenir les points d’eau. Les communes voisines ont apporté leur aide, notamment en ouvrant des lieux d’accueil pour les résidents potentiellement évacués.
Surveillance et opérations de « noyage »
Même après la maîtrise du feu à 4h30 le 18 juillet, les opérations se sont poursuivies avec le noyage des souches et des foyers latents pour éviter toute reprise.
Un lourd impact écologique à Paimpont
Le feu a laissé des traces visibles sur la forêt mythique de Brocéliande. Avant d’évaluer pleinement les dégâts, plusieurs constats immédiats s’imposent.
Voici les principaux constats issus des premières observations sur le terrain :
- Perte estimée entre 100 et 120 hectares de couverture végétale
- Zones écologiquement sensibles touchées, notamment des habitats d’espèces protégées
- Érosion du sol possible en cas de pluie soudaine
- Atteinte à la biodiversité et à la régénération naturelle du massif
- Nécessité d’un reboisement partiel à moyen terme
Perte de biodiversité
Les naturalistes craignent que certaines espèces protégées aient été impactées, notamment les oiseaux nicheurs et les petits mammifères vivant sous les feuillages.
Fragilité du sol
L’absence de couverture végétale rend les sols plus vulnérables à l’érosion. Des précautions devront être prises pour éviter des glissements de terrain ou des lessivages rapides.
Mesures de restauration à venir
Les collectivités locales, en lien avec l’ONF, étudieront un plan de replantation adapté à la résilience climatique, avec des essences mieux adaptées à la sécheresse.
Estimation des zones ravagées par type de végétation :
Type de couvert forestier | Surface brûlée estimée |
---|---|
Pins maritimes | 70 hectares |
Chênes et feuillus | 30 hectares |
Sous-bois et clairières | 20 hectares |
« On a l’impression de marcher sur de la cendre. Le contraste avec les zones épargnées est saisissant »
Camille T.
Incendie dans une forêt : les leçons à retenir
Chaque incendie dans une forêt nous rappelle à quel point les espaces naturels sont vulnérables, surtout en période de sécheresse. Celui de Paimpont intervient dans un contexte de récurrence des feux en Bretagne, phénomène autrefois rare mais de plus en plus fréquent ces dernières années.
Cette situation souligne l’importance des mesures de prévention : restrictions d’accès, sensibilisation des visiteurs, préparation des collectivités et modernisation des équipements de surveillance. Les incendies touchent désormais des régions autrefois peu concernées, exigeant une adaptation continue.
Au-delà du drame environnemental, c’est aussi l’opportunité de valoriser le travail des pompiers, dont l’efficacité et la rapidité ont permis de limiter la propagation. Leur coordination avec les moyens aériens et les autorités locales a été déterminante.
Paimpont se relèvera, mais cette épreuve marquera durablement la mémoire des habitants et des amoureux de Brocéliande. Un plan de restauration sera probablement mis en œuvre d’ici la fin de l’année.
Étiez-vous présent à proximité de la forêt de Paimpont lors de cet incendie ? Avez-vous des souvenirs ou des témoignages à partager ? Faites-le en commentaire.