Depuis fin juillet 2025, le Portugal fait face à une vague d’incendies sans précédent dans les régions nord et centre du pays. Au 31 juillet, près de 2 500 pompiers étaient mobilisés pour contenir une dizaine de foyers actifs, dont celui d’Arouca impliquant plus de 675 pompiers et 234 véhicules, et ayant déjà détruit plus de 3 000 hectares. Plusieurs villages ont dû être évacués, avec environ 150 personnes relogées.
Cette catastrophe environnementale trouve ses racines dans une météo extrême : températures entre 30 et 40 °C, sécheresse persistante et vents puissants.
À retenir :
- Interventions massives face à un feu de forêt en pleine propagation
- Régions les plus touchées : Arouca, Ponte da Barca, Penamacor, Nisa
- Plus de 29 000 hectares brûlés depuis le début de l’année
- Renforcement des moyens aériens annoncé pour début août
Une mobilisation sans précédent face à une propagation fulgurante
Le scénario rappelle un feu de forêt en pleine propagation : les flammes avancent vite, les arbres secs s’enflamment, et le vent disperse les braises à grande distance. La région d’Arouca est particulièrement critique : 675 pompiers, 234 véhicules et plusieurs moyens aériens sont engagés pour contenir un brasier qui ravage plus de 3 000 hectares et contraint à évacuer et fermer des routes et sentiers touristiques. Dans d’autres secteurs comme Ponte da Barca, près de 150 habitants ont été déplacés temporairement. Au total, plus de 29 000 hectares sont partis en fumée cette année, principalement dans le nord et le centre du pays.
« On sent qu’on est en guerre contre les flammes »
Paul B.
Répartition des interventions clés :
| Région | Pompiers mobilisés | Surface brûlée (hectares) | Évacuations |
|---|---|---|---|
| Arouca | ~675 | > 3 000 | Villages et sentiers |
| Ponte da Barca | Partie d’un foyer | Inclus dans total | ~150 personnes relogées |
| Penamacor / Nisa | Plusieurs foyers | > 3 000 | Routes fermées à titre préventif |
« Épuisant, mais nécessaire : tous présents, tous mobilisés »
Simon J.
Conditions climatiques et logistiques aggravantes
Les conditions météo empêchent toute accalmie : la sécheresse prolongée, combinée à une canicule sans précédent, a asséché les forêts de Bragança à Faro. Dès début mai, les prévisions de la Protection Civile annonçaient un été à haut risque, avec accumulation de biomasse et vent propice à la propagation. L’Orphographie montagneuse complique l’accès aux zones touchées, limitant l’efficacité des équipes au sol. Dans ce contexte, seules 71 des 76 aéronefs prévus sont disponibles en août, certains contrats n’ayant pas trouvé d’adjudicataire.
Les autorités locales plaident pour un renfort international par le biais de mécanismes européens ou accords bilatéraux.
« Les hélices font désormais partie de notre routine, mais ce n’est pas suffisant »
Élodie M.
Déploiement stratégique et renforts progressifs
Cette lutte s’organise autour de trois axes majeurs avant de détailler les moyens déployés :
Coordination terrestre et aérienne améliorée
Les pompiers sur le terrain bénéficient désormais d’un renfort aérien progressif. Sept avions bombardiers d’eau sont déjà engagés sur Arouca. Deux appareils supplémentaires devraient arriver début août, avec un objectif total de 76 moyens aériens. Cela doit compenser les zones difficiles d’accès et soutenir le travail des équipes terrestres.
Collaboration avec les communautés locales
Des évacuations préventives ont été mises en place dans certaines municipalités. Des centres d’accueil temporaires ont été ouverts pour les personnes déplacées. Les autorités encouragent également les habitants à signaler tout départ de feu et rappellent que nombre d’incendies sont d’origine humaine.
Surveillance et prévention active
Les drones de surveillance, notamment autour d’Arouca, et la fermeture de sentiers touristiques ont permis d’éviter de nouveaux départs ou accidents. La topographie accessible aux images aériennes renforce la coordination des interventions.
Moyens et actions majeurs
- Déploiement de plus de 1 300 pompiers et 7 bombardiers d’eau sur les feux les plus actifs
- Preplication du Plan national de lutte contre les incendies avec renforts aériens
- Évacuations préventives de villages complets vers des centres d’accueil
- Utilisation de drones et fermeture de zones à risque
« La vision d’ensemble depuis les airs nous permet d’agir là où c’est urgent »
Malik R.
Appui aérien prévu versus disponible
| Période | Appareils prévus | Appareils disponibles | Commentaire |
|---|---|---|---|
| Début août | 76 | 71 | Retard dans la contractualisation |
| Fin août visée | 76 (objectif) | En cours de renfort | Solidarité européenne envisagée |
« Même un appareil de plus peut faire la différence dans les zones escarpées »
Jeanne M.
L’ampleur du sinistre et l’impact des feux de forêt sur la biodiversité
Au-delà des dommages humains ou matériels, ces incendies ont des conséquences majeures sur les écosystèmes. L’impact des feux de forêt sur la biodiversité est déjà visible : destruction de zones boisées, perte d’habitat pour la faune locale, et risque accru d’érosion. La région de Peneda-Geres, particulièrement touchée, souffre de pertes végétales importantes.
Les départs de feu ont ravagé de vastes surfaces, détruisant plantes, arbres et perturbant la faune. Les zones naturelles, comme les parcs nationaux, subissent des dommages pouvant prendre des décennies à se régénérer. Face à cela, la protection civile insiste sur la prévention humaine pour éviter l’allumage involontaire ou volontaire de départs de feu.
Ce contexte souligne l’urgence climatique et écologique à agir, avant que la prochaine saison sèche n’accroisse encore le risque.
La crise des feux au Portugal illustre une mobilisation héroïque des pompiers, engagés jour après jour face à des incendies devenus incontrôlables par le climat. Malgré les difficultés d’accès, les manques en moyens aériens et la topographie complexe, les forces de secours tiennent bon. L’engagement multidimensionnel – terrain, ciel, communautés – est essentiel. Pourtant, la reconstruction devra intégrer une réflexion détaillée sur la prévention, la biodiversité fragilisée et l’action climatique à long terme.
Avez-vous déjà observé ou vécu un feu de forêt au Portugal ou ailleurs ? Pensez-vous que les renforts actuels sont suffisants ? Partagez vos impressions pour enrichir le débat.
Je suis au portugal zone de ponte da barca, pas assez de pompiers, renfort aérien nul , il prefere protégé la forêt et animaux que venir eteindre le feux qui arrive près des villages
Merci pour votre commentaire
J’ai deux amis partis le 11 aout au soir au Portugal, ils devaient rentrer le 17 , en avion, Je n’aies pas de nouvelles… Que faire ? Je n’ai pas les coordonnées de leurs vols ! ni aucune possibilité de joindre leur famille !!! Il s’agit de Mme
RENAUD Christiane et M. MORIN Hubert
Bonjour,
Vos amis Mme RENAUD Christiane et M. MORIN Hubert devaient rentrer le 17 août d’un voyage au Portugal commencé le 11 août. Compte tenu du fait qu’ils n’ont pas donné de nouvelles depuis leur retour prévu et que nous sommes maintenant le 18 août, cette situation constitue une disparition inquiétante.
Le timing coïncide avec une période de perturbations importantes dans les aéroports portugais. Cependant, les grèves du personnel au sol prévues pour les 15-18 août ont été annulées le 14 août après un accord entre le syndicat SIMA et Menzies Aviation. Malgré cela, les aéroports portugais, particulièrement Lisbonne, continuent d’enregistrer des perturbations importantes avec seulement 59% des vols sans retards.
Actions immédiates à entreprendre
1. Contacter l’Ambassade de France au Portugal
Numéro d’urgence 24h/24 : +351 961 024 621
Privilégiez l’envoi d’un SMS, WhatsApp ou Signal en précisant votre identité, vos coordonnées et la situation
Vous pouvez également appeler le +351 210 608 311 pendant les heures de bureau
Par email via le formulaire de contact sur leur site
Informations essentielles à communiquer :
Noms complets : Mme RENAUD Christiane et M. MORIN Hubert
Date de départ prévue : 17 août 2025
Dernières nouvelles reçues
Ville/région probable de séjour au Portugal
Moyens de transport supposés (aéroport probable de départ)
2. Porter plainte pour disparition inquiétante
Rendez-vous immédiatement au commissariat ou à la gendarmerie de votre ville pour déposer une plainte pour disparition inquiétante. Cette démarche est cruciale car elle permettra :
L’ouverture d’une enquête officielle
La coopération via Interpol avec les autorités portugaises
La vérification des registres d’entrée/sortie du territoire
3. Vérifier auprès des compagnies aériennes
Même sans les coordonnées de vol, contactez les principales compagnies desservant le Portugal depuis votre région :
TAP Air Portugal (compagnie nationale)
Ryanair (nombreux vols low-cost)
easyJet
Ces compagnies peuvent vérifier si des passagers avec ces noms figurent sur leurs vols du 17 août.
4. Contacter les aéroports portugais principaux
Les aéroports les plus probables pour un retour vers la France sont :
Aéroport de Lisbonne (principal hub)
Aéroport de Porto
Aéroport de Faro (Algarve)
5. Rassembler toutes les informations disponibles
Constituez un dossier avec :
Photos récentes des deux personnes
Descriptions physiques complètes
Informations médicales importantes
Dernières communications reçues
Itinéraire supposé au Portugal
Numéros de téléphone, adresses email
6. Alerter l’entourage élargi
Contactez tous les proches, amis, voisins qui auraient pu avoir des nouvelles plus récentes. Parfois, les personnes donnent des nouvelles à différents contacts.
Pourquoi agir rapidement
Les premières 48-72 heures sont cruciales dans ce type de situation. Plus l’alerte est donnée tôt, plus les chances de localiser rapidement vos amis sont importantes, surtout dans le contexte des perturbations aéroportuaires récentes au Portugal.
Les autorités françaises et portugaises disposent de moyens de coopération efficaces via les accords diplomatiques et Interpol pour retrouver des ressortissants français.
N’hésitez pas à « déranger » les services d’urgence – c’est exactement leur rôle dans ce type de situation.