Crédit photo : © POMPIER ACTU / THÉO LEBLANC (Image d’illustration)


Les sapeurs-pompiers du Val-d’Oise (95) se forment depuis lundi 24 février dans une HLM dont la démolition est programmée le mois prochain.

En effet, une trentaine de pompiers, des CS (Centre de secours) de Villiers-le-Bel et Bezons, ont investi ce bâtiment dans le but de se former aux feux d’appartement et d’immeuble. Ils l’ont converti en un camp de formation.

Les soldats du feu mettent le feu à des palettes en bois pour réaliser leurs exercices. Les instructeurs veulent faire travailler les techniques de lance : faire manipuler les lances autour du foyer pour trouver la bonne pression d’attaque.

« Cela permet de se confronter à la chaleur et à la fumée dans les conditions proches de la réalité. »

Capitaine STUMPF, Chef de centre de Garges-lès-Gonesse

L’exercice a lieu au 1er étage. Les équipes, équipées de leurs ARI (Appareil Respiratoire Isolant), pénètrent dans le bâtiment. Cela leur permet de se rapprocher au maximum de l’intervention réelle.

Parmi les intervenants, une jeune infirmière ayant intégré récemment le CS Villiers-le-Bel. À sa sortie, elle enlève son ARI et se fait contrôler la température.

« C’est ma première confrontation au feu. Cela permet de se rendre compte de ce qui se passe à l’intérieur. »

Sapeur-pompier du CS Villiers-le-Bel

Son collègue lui fait savoir qu’elle a consommé beaucoup d’air.

Cet exercice permet également d’entraîner les équipes d’intervention à la gestion du stress.

« Gérer le stress, savoir se poser parfois cinq minutes pour réfléchir, c’est le plus compliqué. »

Sapeur-pompier du CS Villiers-le-Bel

Courant de l’après-midi, un feu de palette est déclenché à l’extérieur. Les sapeurs attaquent le feu avec une lance d’atténuation permettant de limiter la propagation du feu, d’atténuer le feu, de baisser l’intensité du feu, de permettre à des équipes de pompiers d’entrer l’appartement, de sauver des personnes et d’attaquer le feu au foyer.

 

La Formation

C’est une formation qui n’est pas courante, car difficile à mettre en place.

« Il faut trouver le bâtiment, obtenir l’accord du maire, passer une convention avec le bailleur. C’est assez compliqué à mettre en œuvre. »

Capitaine STUMPF, Chef de centre de Garges-lès-Gonesse

Les voisins ont été informés de l’exercice plusieurs jours en amont. Il leur a été demandé de ne pas composer le 18 pour alerter du feu à proximité.