🇫🇷 Haute-Garonne (31) : Entraînement zonal sur les risques NRBCe

By Benjamin

Crédit photo : © POMPIER ACTU / BENJAMIN RICARD


Un entraînement interministériel zonal NRBCe (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique et explosif) s’est déroulé le 14 et 15 mai sur le site du SDIS 31 et sur celui du 1er RTPF (Régiment de Train Parachutiste de Francazal).

 

 

Lors de la première journée, la matinée était consacrée à la partie théorique avec un rappel de doctrines et de savoir faire :

  • Les toxidromes (ou syndromes toxiques) : Ă©taient Ă©voquĂ©s avec le SAMU les diffĂ©rents toxiques et les mesures d’urgence Ă  prendre,
  • L’urgence radiologiques : prĂ©sentation par des spĂ©cialistes des doctrines et des diverses mesures Ă  mettre en places en cas d’urgence radiologique.

 

L’après-midi différents ateliers techniques sous la forme de mises en situation se sont déroulés :

  • Exercices cadre de poste de commandement,
  • Double enveloppes : qui permet un conditionnement spĂ©cifique d’une victime d’urgences radiologique afin de limiter un possible transfert de contamination,
  • DĂ©tection RAD,
  • DĂ©contamination,
  • Sas interservices : entrĂ©e et sortie d’une zone contaminĂ©e contrĂ´lĂ©e,
  • Habillage/dĂ©shabillage,
  • Les groupes d’extractions en milieu NRBCe : Ă©vacuation en urgence de blessĂ©s d’une zone dangereuse.

 

La seconde journĂ©e d’entraĂ®nement sur le terrain s’est dĂ©roulĂ© sur le site du 1er RTPF et mettait en scène une explosion d’un bus avec un produit toxique rĂ©pandu.

 

Les personnes proches de bus ont ressenti des malaises certaines se sont effondrées, l’explosion a répondu sur les lieux un produit toxique. Des militaires qui effectuaient une patrouille à proximité arrivent sur place et détectent immédiatement la présence d’une source radioactive.

Après la sécurisation du site et l’arrivée des premiers secours dépêchés sur les lieux, une chaîne d’assistance aux victimes se met en place sous la protection des forces de l’ordre.

Les forces de l’ordre et les équipes de secours vont alors intervenir en tenue NRBC à fin de prendre en charge rapidement les victimes et assurer l’évacuation des blessés les plus graves vers les services hospitaliers.

Peu de temps après l’explosion du bus par des terroristes, l’un d’entre eux qui est blessĂ© se rĂ©fugie dans un dĂ©pĂ´t de bus Ă  proximitĂ©.

Plusieurs témoignages indiquent que les deux hommes retranchés dans ce bâtiment ont pris un ou plusieurs otages. Un périmètre de sécurité est alors rapidement mis en place par les forces de l’ordre afin d’évacuer les personnes les plus proches en attendant l’arrivée du GIGN pour pouvoir donner l’assaut et neutraliser le groupe de terroristes retranché dans le bâtiment.

 

Cette mise en situation a pour but de mettre en action les différents acteurs du secours et de l’ordre public dans une intervention conjointe lors d’un acte terroriste à caractère NRBCe impliquant la gestion d’une situation d’urgence radiologique.

L’objectif de l’entraĂ®nement est de mettre en Ĺ“uvre par Ă©tape l’organisation de la sĂ©curisation des lieux et de la prise en charge des victimes suite Ă  l’explosion dans un bus d’un engin explosif ayant provoquĂ© l’émanation d’une substance radioactive.

La mise en situation permet de mettre en place les différentes phases successives qui permettent la sécurisation du site par les forces de l’ordre la levée de doute concernant une contamination radiologique et la prise en charge par les secours différentes victimes impacté et les techniques d’évacuation rapide des victimes possiblement contaminées.

 

Les objectifs de cet entraînement sur ces deux sites étaient :

  • Prendre en charge un nombre limitĂ© de victimes grave,
  • Prendre en compte le plus efficacement possible les membres des Forces de SĂ©curitĂ© IntĂ©rieure (FSI) Ă©quipĂ©e, blessĂ© par balle et possiblement contaminĂ©,
  • Mettre en place des couloirs d’extraction,
  • ContrĂ´ler et neutraliser les accès aux zones d’intervention,
  • Assurer la levĂ©e de doute pyrotechnique et NRBCe,
  • Travailler sur les modalitĂ©s d’identification du produit concernĂ©.

MOYENS ENGAGÉS

Près de 230 acteurs opérationnels étaient présent à cet entraînement et toute la chaîne de commandement a été mobilisé de l’intervenant au chef d’unité jusqu’aux organes de commandement. Plus de 30 services ou direction appartenant à trois ministères différents (ministère des Armées, de l’Intérieur et de la Santé) ont participé.

La Gendarmerie et la Police Nationale et ses forces spéciales, des militaires, des pompiers du SDIS de l’Ariège (09), de l’Aude (11), de la Haute-Garonne (31), des Hautes-Pyrénées (65), le Tarn (81) et le Tarn-et-Garonne (82), les marins-pompiers de Marseille, la FORmation MIlitaire de la Sécurité Civile (FORMISC), ARS (Agence Régionale de Santé), le CHU de Toulouse, le SMUR et le SAMU étaient aussi sur place.

 

D’autres services ont également été sollicités tels que :

  • La prĂ©fecture d’Occitanie,
  • L’Institut de Radioprotection et de SĂ»retĂ© NuclĂ©aire (IRSN),
  • L’AutoritĂ© de SĂ»retĂ© NuclĂ©aire (ASN),
  • Le service du dĂ©minage de la Direction GĂ©nerale de la SĂ©curite Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC),
  • La Direction des Systèmes d’Information et de Communication (DSIC).

 

Ces exercices ont Ă©tĂ© organisĂ©s par le Centre Zonale OpĂ©rationnel de Crise (CeZOC), l’État-major interministĂ©riel de la zone de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© Sud, le centre national civiles et militaires de formation et d’entraĂ®nement NRDCe (CNCMFE) et le SDIS 31.