Crédit photo : © BMPM / FRANÇOIS ETOURNEAU
Ce dimanche 28 octobre 2018 a été commémoré les 80 ans du Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille, une unité d’élite de la Marine Nationale face aux incendies.
L’incendie des « Nouvelles Galeries »
Jeudi 28 octobre 1938, le grand magasin « Les Nouvelles Galeries » implanté sur la Canebière accueille ses premiers clients de l’après-midi. La direction du centre a décidé de maintenir l’activité commerciale du premier étage pendant la réalisation de travaux de rénovation.
Vers 14 H 15, un incendie prend naissance au premier étage du magasin. De multiples tentatives d’extinction échouent. Les téléphones du premier étage ne fonctionnent pas et l’alerte tarde à être donnée. La décision d’évacuation de la galerie est prise tardivement. Les sapeurs-pompiers sont alertés que vingt minutes après l’éclosion du sinistre ce qui a laissé le temps au feu de se développer aidé du fort mistral. La foule présente sur l’avenue bloque la progression des engins jusqu’au galeries. À leur arrivée, la situation est catastrophique.
La naissance du BMPM
Sur la demande d’Emile Muselier, Commandant la Marine à Marseille et actuel Président du conseil régional de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la compagnie des marins-pompiers engage 5 engins armés de 29 hommes. Ce détachement éteint l’incendie avec succès qui s’est propagé à l’hôtel Noailles qui hébergeait le gouvernement en congrès. 73 morts est le bilan de cette tragique journée.
Le 24 décembre 1938, la Commission de Réorganisation décide de confier les services de secours de la ville de Marseille à la Marine Nationale et déploie un millier de militaires dans la cité phocéenne pour accomplir cette nouvelle mission.
Le 29 juillet 1939, le Journal Officiel publie un décret-loi créant le Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille.
L’activité actuelle du BMPM
Le Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille est la plus grande unité de la Marine Nationale composé de 2 420 militaires. Secours à personne, feux urbains, feux de forêt, feux de navires, ses hommes et ses femmes interviennent chaque année près de 122 000 fois. Lorsqu’un feu de forêt se déclare ou une détresse vitale est en jeu, c’est eux qui sont en première ligne.